Après avoir obtenu une maturité scientifique à Lausanne, Jean-Christophe Monnier entreprend des études à la Faculté des lettres de l’Université de Genève. En parallèle, il poursuit ses études musicales au Conservatoire supérieur de musique de Genève, qui seront couronnées par l’obtention du diplôme de soliste à l’orgue, ainsi que des diplômes de solfège, harmonie, contrepoint et orchestration. Il complète son cursus durant deux semestres à la Musikhochschule de Bayreuth et par une formation post grade en direction d’orchestre à la Musikhochschule de Zurich.
En 2001, il est nommé à la tête de la Fanfare de la police cantonale vaudoise (musique officielle de l’Etat de Vaud, évoluant en 1re catégorie).
Il reprend au 1er janvier 2003 les rênes du Corps de musique de Landwehr. Sous sa direction, la formation remporte les deux derniers Concours cantonaux des musiques genevoises en catégorie excellence (2004 et 2009), les Festivals de musique légère du canton de Vaud en division excellence (Penthalaz 2005, Aubonne 2010), participe avec grand succès au Festival international des orchestres d’harmonie de Berlin en 2012 et effectue de nombreuses tournées à l’étranger (Saint-Pétersbourg en 2006, Łódź en 2010, Osaka et Hiroshima en 2014).
Egalement titulaire des orgues de l’Eglise Saint-Pierre d’Yverdon-les-Bains, Jean-Christophe Monnier est nommé en 2008 professeur d’harmonie et d’analyse au Conservatoire de musique de Lausanne. Passionné par tout ce qui touche à l’édition, il est aussi correcteur pour la prestigieuse maison d’édition Henle à Munich depuis 2009, et chargé de poursuivre l’édition intégrale des œuvres d’Offenbach chez Boosey & Hawkes à Berlin depuis 2011.
De janvier à juillet 2010, il est retenu pour diriger le Blasorchester de Siebnen, un des meilleurs orchestres d’harmonie de ce pays.
Il est fréquemment appelé en qualité de juré lors d’examens ou de concours et donne régulièrement des récitals d’orgue en Suisse et à l’étranger.
Marié et père d’un garçon, il réside actuellement à La Chaux-de-Fonds.
Jean-Christophe Monnier
directeur artistique
(Robert Rosenstone)
Lorsque j’ai repris la direction du Corps de musique de Landwehr en 2003, j’étais loin de m’imaginer la formidable aventure que je vivrais quelque dix années plus tard. Cette harmonie de renom, plus que deux fois centenaire, n’était alors pas au meilleur de sa forme, venant de traverser une période difficile émaillée de crises à l’interne et il fallait tout rebâtir.
Heureusement, à Genève tout est possible et aujourd’hui un rêve se concrétise avec la création de l’OHGe, un orchestre d’harmonie de 60 musiciennes et musiciens au formidable potentiel. Les moyens renforcés nous permettent de monter des projets encore inimaginables tout récemment. Il aura fallu deux ciné-concerts traitant, chacun à sa manière, de révolutions pour que nous fassions la nôtre. Et même si ce petit chambardement au sein de la République et canton de Genève suscitera forcément quelques convoitises, il représentait à nos yeux la seule voie imaginable pour pouvoir poursuivre nos activités dans de meilleures conditions. En effet, pour tirer leur épingle du jeu face à une offre culturelle pléthorique et un environnement de plus en plus concurrentiel, les orchestres d’aujourd’hui ne peuvent plus se reposer sur leur réputation ; ils doivent rivaliser d’ingéniosité et proposer des programmes musicaux toujours plus ambitieux, ce qui engendre forcément de nouveaux coûts.
Car on le voit, ces nouveaux projets nécessitent un travail bien plus conséquent que par le passé, lequel, outre la préparation musicale proprement dite (mémorisation des partitions, préparation du matériel, répétitions, transcription pour l’orchestre,…) consiste à trouver de nouveaux engagements et de nouvelles salles susceptibles de nous accueillir, démarcher des sponsors et autres donateurs potentiels et à s’occuper de toute la logistique inhérente à tout concert.
Heureusement, les moments de grâce que l’on connaît à la fin des concerts, lorsque le public applaudit à tout rompre et vient vous dire qu’il n’oubliera jamais cette soirée font oublier les répétitions parfois laborieuses et la fatigue accumulée et nous donnent l’énergie nécessaire pour se jeter corps et âme dans le projet suivant.
Karajan disait de Carlos Kleiber qu’il n’aimait pas diriger et qu’il se mettait au pupitre uniquement lorsque son « frigo était vide ». Et bien moi, le jour où cela m’arrivera, je dirigerai la musique de « La Grève » d’Eisenstein ou composerai un opéra sur « La Faim » de Hamsun !
Aurélie Friedli-Johnson
directrice administrative
A contrario d’un ensemble organisé selon une structure de type associative, le Corps de musique de Landwehr est un organe de l’Etat de Genève régi par un règlement édicté par le Conseil d’Etat (règlement G 25.03). Le Conseil d’Etat dispose ainsi de l’autorité suprême sur son corps de musique de par son pouvoir règlementaire mais également par ses compétences de nomination, d’autorisation de déplacement ou encore de suspension d’activité. La surveillance du Conseil d’Etat est essentiellement assurée par l’intermédiaire du département de la sécurité et de l’économie.
En contrepartie des services officiels assurés par son corps de musique, l’Etat lui met à disposition des locaux. Il finance également la rétribution de son directeur artistique et de son moniteur tambours, la fourniture et l’entretien de ses uniformes et lui alloue une subvention annuelle de fonctionnement. Les frais d’organisation des autres projets musicaux assurés par l’orchestre d’harmonie sont autofinancés et ne dépendent donc pas de la subvention annuelle de fonctionnement du corps de musique.
La gestion exécutive du corps de musique est assurée par un comité de direction de 6 à 8 personnes bénévoles, placé sous la présidence d’un directeur administratif nommé par le chef du département de tutelle. Une indemnité de fonction est prévue pour le comité de direction pour ses tâches d’organisation des services officiels, dont le montant est entièrement reversé au fonds d’organisation des projets musicaux de l’orchestre d’harmonie.
Aurélie Friedli-Johnson assure depuis le mois de janvier 2018 la fonction de directrice administrative (anciennement commandante). Musicienne au sein de l’orchestre d’harmonie depuis 2012, Aurélie Friedli a étudié la clarinette au Conservatoire Populaire de Musique Danse et Théâtre et joue également dans sa commune à la Brante de Bernex.
Relevons enfin que tous les membres du comité de direction sont également musiciens au sein du corps de musique ou de son orchestre d’harmonie.
L’OHGe se compose d’environ 40 musiciens amateurs de bon à très bon niveau et exerçant les professions les plus diverses, allant de l’inspecteur au banquier en passant par l’enseignant, le chimiste, le juriste ou encore le pilote d’avion.
Ces musiciens sont pour la plupart issus des écoles de musique genevoises (Cadets de Genève, Conservatoires, Ondine genevoise). De plus, l’OHGe accueille régulièrement des musiciens en provenance des contrées les plus diverses, travaillant ou étudiant à Genève.
À cette ossature sont venus se greffer une vingtaine d’étudiants de la Haute Ecole de Musique de Genève et de musiciens professionnels qui apprécient la qualité des projets musicaux et l’esprit régnant au sein de l’orchestre. Tous ces musiciens se réunissent au moins une fois hebdomadairement le mardi pour le plaisir de faire de la musique de qualité, mais aussi pour entretenir les solides liens d’amitié qui se sont formés au cours des ans.